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Moulin Thibodeau encerclé de rouge
Photo archives familliales Thibodeau.Moulin Thibodeau encerclé de rouge Photo archives familliales Thibodeau.

 Le dix-neuvième siècle, c'est la colonisation des terres à l'extérieur des anciennes seigneuries françaises.  La plupart devenaient cultivateurs, mais plusieurs aimaient à se procurer un revenu supplémentaire en coupant du bois. C'est ce que fit Alphonse Thibodeau. Après avoir épuiser sa terre de Saint-Eulalie de son bois, il acquit le lot 10 de Sainte-Gertrude de la veuve de son frère Stanilas en 1889.  Il s'y installe avec sa femme et ses 10 enfants. Puis, en 1894, il achète le lot 869 de St-Édouard -de-Gentilly, qui se situe en face du lot 10.

Sur place, construit vers 1875 par M. Gaudet, un moulin à eau en bois prône au côté de la rivière Gentilly, sur le lot 10. C'est au deuxième étage de ce moulin que toute la famille s'installe et que naît, en 1894, Omer Thibodeau, le 11e enfant.


Le moulin fonctionnait à l’eau. Divers mécanismes de roues dentellées pouvaient actionner plusieurs outils comme ceux-ci:

 

Scie du moulin seigneurial de Pointe-du-Lac. Photo: Archéo-CADScie du moulin seigneurial de Pointe-du-Lac. Photo: Archéo-CAD

 

Scies : pour faire des planches et du bardeau de cèdre, et ainsi construire ses propres bâtiments et vendre du bois. La croûte des billes de bois était conservée pour chauffer les fours à ocre.
Dans l’acte de formation de la Société de manufacture de peinture Thibodeau et Ouellet, il est indiqué que l’énergie du moulin priorisera le broyage de l’ocre avant les scies.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Moulin à farine de Gentilly. Photo de René BeaudoinMoulin à farine de Gentilly. Photo de René Beaudoin

 

Meules : afin de moudre le grain des récoltes. Un peu plus tard, Alphonse Thibodeau utilise également les meules pour broyer l’ocre rouge chauffé qu'il exploite et transforme sur son terrain.

 

 

 
Pour faire fonctionner le moulin, la famille Thibodeau a dû construire un barrage et faire une chaussée en galets. Ils ont même fabriqué un canal en pin de 175m de long sur 1m de large pour apporter de l’eau à la turbine du moulin.

Il semblerait que la famille aurait également cardé de la laine grâce au moulin. Plusieurs autres outils ont pu être relié aux divers mécanismes du moulin à eau tel que la baratte à beurre, la meule à aiguiser les outils de fer peut-être même un soufflet pour faire de petits travaux de forge. La présence d'un moulin à eau pouvait grandement faciliter les divers ouvrages nécessaires au quotidien de la famille Thibodeau et pour la " manufacture de peinture ".

La présence d'un moulin à eau sur son terrain était comme une immense batterie pour fournir l'énergie nécessaire pour actionner divers outils.